Affichage des articles dont le libellé est article. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est article. Afficher tous les articles

vendredi

Différentiation du cycle transactionnel selon le régime d'affaires


Différenciation du cycle transactionnel selon les régimes d'affaires

Ce slide réunit dans un même graphique les trois cycles transactionnels commentés sur des slides séparées lors de l'intervention présentielle.


Articles :
"Au delà d'ITIL 2011", CIO Mag, juin 2012
"L'IT Regime Management, un gouvernance de systèmes d'information lean", Le Cercle Les Echos, 23 mai 2012

Régimes de réseau social numérique professionnel


Régimes de réseau social numérique professionnel



Pour approfondir :  Gouvernance de réseau social d'entreprise sur "Gouvernance Numérique d'Entreprise"


Pour aller plus loin, un article :
"Cinq régimes de gouvernance de la propriété intellectuelle en réseau social professionnel ou d'entreprise", Le Cercle Les Echos, 7 juin 2012.

lundi

Cinq régimes de gouvernance informatique

Un extrait de l'article qui a révélé une représentation stylisée de la famille "The Five IT Governance Regimes".

Pour une correspondance avec la nomenclature adoptée par Client : "Régime 0, Régime 1a, Régime 1b, Régime 2, Régime 3", un billet sur ce site.

(...)
En politique informatique de l'entreprise, nous identifions cinq modes majeurs :
  1. une DSI dédiée exploite sur l'ensemble du cycle de vie un système d'information dédié pour le compte d'une direction métier unique qui la finance et dont elle est la subordonnée ;
  2. la direction métier définit et finance un système d'information construit principalement sur ressources dédiées. Cet ouvrage est maintenu en conditions opérationnelles par la DSI. La direction métier peut confier à la DSI le soin de distribuer les services à ses collaborateurs ;
  3. la direction métier définit un système d'information construit majoritairement sur des ressources mutualisées avec d'autres directions métier. Cet ouvrage est maintenu en conditions opérationnelles par la DSI ;
  4. la direction métier transfère à la DSI la mission de fournir les services répondant aux besoins de ses utilisateurs en en partageant les risques : la rémunération de la DSI n'est pas uniquement assurée par l'utilisateur individuel, mais incorpore une rémunération forfaitaire financée par la direction métier ;
  5. la DSI est mandatée par la direction métier pour fournir à ses risques et périls les services adressant les besoins des utilisateurs sur un périmètre donné ; elle se rémunère sur l'utilisateur suivant un mécanisme de commande-facturation formalisé.

Régimes de gouvernance types

Dès lors, nous avançons un modèle à cinq régimes types (The Five IT Governance Regimes®) que nous avons désignés par « Maîtrise d'opérateur », « Maîtrise d'ouvrage », « Maîtrise d'ouvrage privé virtuel », « Maîtrise de service » et « Maîtrise d'opérateur privé virtuel [1]».

Ces régimes types se distinguent essentiellement des uns des autres par la propriété du SI, le portage de la définition des fonctionnalités des SI, de la conception-construction, de la maintenance et de la distribution des services aux utilisateurs qui peuvent échoir soit à la direction métier soit à la direction des systèmes d'information (DSI).


Propriétaire 
du SI
Définition Conception
construction
Maintenance Distribution
Maîtrise d'opérateur Métier Métier Métier Métier Métier
Maîtrise d'ouvrage Métier Métier Métier DSI Métier
Maîtrise d'ouvrage privé virtuel  DSI Métier DSI DSI Métier
Maîtrise de service DSI DSI DSI DSI Métier
Maîtrise d'opérateur privé virtuel DSI DSI DSI DSI DSI

Lorsque le propriétaire du SI est la direction métier, on est en régime de Maîtrise d'opérateur ou de Maîtrise d'ouvrage, dans le cas contraire, on est en régime de Maîtrise de service. Les régimes Maîtrise d'opérateur et Maîtrise d'ouvrage se distinguent par le portage du maintien en conditions opérationnelles.

Le régime de Maîtrise de service donne naissance à trois déclinaisons :
  • la Maîtrise d'ouvrage privé virtuel où la DSI se voit confier la conception, la construction et la maintenance du SI,
  • le régime de Maîtrise de service proprement dit où la définition du service relève également de la DSI, la distribution du service restant néanmoins à la direction métier,
  • et le régime de Maîtrise d'opérateur privé virtuel où la DSI est mandatée par la direction métier pour répondre aux besoins de ses utilisateurs.



[1] Les locutions « Maîtrise d'ouvrage privé virtuel » et « Maîtrise d'opérateur » sont des marques déposées, également protégées au titre du droit d'auteur. L'Opérateur privé virtuel a été révélé par L'externalisation des télécoms d'entreprise, Hermes Lavoisier, ©Tru Dô-Khac ©Lavoisier

-----------------------------------------------------------------------------------------------------
Extrait de l'article "Cinq régimes de gouvernance pour une meilleure organisation informatique", par Tru Dô-Khac La Jaune et La Rouge, Octobre 2007. Reproduction sous droit d'auteur. Tous droits réservés ©Tru Dô-Khac

mercredi

Trois régimes selon l'Interprétation relationnelle de la trilogie MOA-MOE-MUE

Nos travaux de recherches [1] nous ont amené à avancer une interprétation relationnelle de la trilogie MOA-MOE-MUE.

En rattachant le modèle MOA-MOE à un dispositif juridique promulgué en 1985, la loi dite MOP (Maitrise d'Ouvrage Publique) qui est relative à la maîtrise d'ouvrage publique et à ses rapports avec la maîtrise d'oeuvre privée applicable aux constructions publiques, nous donnons à la maîtrise d'usage une portée relationnelle voire juridique .

Dans ce contexte, la maîtrise d'ouvrage peut être une collectivité locale propriétaire de l'ouvrage, -le maître de l'ouvrage-, la maîtrise d’œuvre le fournisseur de l'ouvrage, et la maîtrise d'usage, des représentants des citoyens futurs usagers de l'ouvrage.

Dans un contexte où les parties prenantes se ramènent à un client et un fournisseur, nous posons avec la trilogie un jeu à trois rôles et redonnons une flexibilité aux relations client fournisseur en distinguant trois régimes relationnels ;
  1. pour le premier, la propriété et l'usage sont portés par le client tandis que la réalisation l'est par le fournisseur; 
  2. dans le second, la propriété change de main et passe au fournisseur qui cumule alors la réalisation et la propriété, l'usage restant au client ; 
  3. dans le troisième, la propriété est partagée entre le client et le fournisseur. 
Ces trois régimes que nous avons nommés Régime IT, Régime IS et Régime JI, peuvent être opportunément appliqués respectivement à une application métier issue d'un cahier des charges fonctionnels, une mise en œuvre d'un progiciel de gestion intégré (PGI) et une application à architecture orientée service (SOA).
[1] Ces travaux de recherche ont été nominés au prix Ae-SCM/AIM, prix annuel décerné par l’association Ae-SCM et l’Association Information et Management (AIM) pour promouvoir la recherche académique et l’innovation sur la question des pratiques et référentiels client fournisseur.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------
Source : Reproduction sous droit d'auteur d'une partie de "Ontologies de la trilogie MOA-MOE-MUE", Tru Dô-Khac, CIO Online, 1er novembre 2010

Interprétation technique de la trilogie MOA-MOE-MUE

L'interprétation technique de la trilogie MOA-MOE-MUE est donnée par un référentiel des métiers pour les projets internet [1]. Produit en 2009 par La Délégation aux Usages de l'Internet, ce référentiel identifie une quarantaine de métiers que nous reclassons ici en trois catégories : infrastructure de contenu, gestion du contenu et production de contenu.

Dans la première catégorie on trouvera l'Architecte Web, le Concepteur Web, le Programmeur Web, l'Analyste de trafic Web, le Gestionnaire de base de données, l'Expert sécurité, l'Administrateur Web, le Responsable Help Desk... Ces métiers, qui ont leurs homologues dans tout référentiel de métiers SI, sont complétés par des métiers propres aux technologies multimédia : Intégrateur de pages, Animateur Flash, Illustrateur 3D, Ergonome, Spécialiste accessibilité numérique...

La deuxième catégorie est destinée à gérer le contenu : Gestionnaire des connaissances, Archiviste Web, Référenceur Web, Juriste en propriété intellectuelle...

La troisième catégorie regroupe les producteurs de contenu : Journaliste en ligne, Editorialiste, Animateur de communauté de lecteurs, Animateur de communauté de contributeurs, Web Surfer...

Destiné à « mettre en lumière » pour un large public les métiers internet, le référentiel est organisé en douze familles de métiers parmi les lesquels figurent la Gestion de projet « MOA », la Gestion de projet « MOE » et la Maîtrise d'usage.

Dans cette dernière, le référentiel a placé exactement deux métiers, l'Ergonome et le Spécialiste accessibilité numérique, donnant ainsi un sens technique à la maîtrise d'usage.




-------------------------------------------------------------------------------------------------------
[1] Le Portail des Métiers de l'Internet, Délégation aux usages de l'Internet, 2009.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------
Source : Reproduction sous droit d'auteur d'une partie de "Ontologies de la trilogie MOA-MOE-MUE", Tru Dô-Khac, CIO Online, 1er novembre 2010

Interprétation organisationnelle de la trilogie MOA-MOE-MUE

L'importation de la trilogie MOA-MOE-MUE en gestion des systèmes d'information pourrait être probablement attribuée au professeur des universités Michel Germain [1] qui en préconise l'emploi dans les projets intranet [2]. Un projet intranet transforme profondément une entreprise et son lancement requiert l'approbation de la direction générale qui débloque son financement ; il touche également les différents métiers dont les processus et les modalités de travail sont revus ; enfin, l'intranet est intégré aux systèmes d'information existants. Ainsi, un projet intranet mobilise trois parties, la direction générale (DG), les directions métiers (DM) et la direction des systèmes d'information (DSI).

La trilogie MOA-MOE-MUE évoque ce jeu à trois parties. La maîtrise d'ouvrage représente la DG : elle assure la prise en compte des enjeux stratégiques, définit les besoins globaux de l'entreprise qu'elle traduit dans un cahier des charges fonctionnelles.  La maîtrise d'oeuvre, portée par la DSI, assure que la solution technique choisie s'inscrit dans un schéma technologique pérenne et élabore un cahier des charges techniques. Quand à la maîtrise d'usage qui représente les différentes DM, elle veille à l'appropriation de la solution technique par les collaborateurs métiers [3].



-----------------------------------------------------------------------------------------------------------
[2] fr.wikipedia.org, le 8 octobre 2010.
[3] Management des nouvelles technologies et e-Transformation, Michel Germain, Economica, 2006.
[4] Réalités et perspectives Intranet, intervention de Michel Germain, Journée Egide (Lille), 12 mars 2009.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------
Source : Reproduction sous droit d'auteur d'une partie de "Ontologies de la trilogie MOA-MOE-MUE", Tru Dô-Khac, CIO Online, 1er novembre 2010

Notion de régime de gouvernance de systèmes d'information

Jusqu’à présent, la notion de régime de gouvernance informatique (« IT governance regime »)est très rarement utilisée dans la littérature en gestion de système d’information, à l’opposé des formules telles que cadre de gouvernance (« governance framework ») ou modèle de gouvernance (« governance model ») ;

en sus, c’est le terme archétype de gouvernance (« governance archetype ») qui est utilisé notamment par le professeur Peter Weill et Richard Woodham du MIT pour désigner « IT monarchy », « Business Monarchy », « Federal », ou « Feudal » [1]. On peut s’en étonner car ces éléments désignent précisément des régimes politiques.

Outre son intérêt de proposer une typologie de régimes de gouvernance de SI, l’approche du MIT montre que l’ « IT governance » est plus une affaire de gouvernance pour les systèmes d’information qu’une gouvernance de systèmes d’information.

Pour notre part, nous pensons qu’une ontologie [nldr représentation] de la gouvernance informatique doit trouver ses sources dans les sciences politiques.

Dès lors, nous avons repris à notre compte la notion de régime et défini la gouvernance comme la « définition, l’application et le management de régime(s) de gouvernance » [2] (definition, application and management of IT governance regime(s)).

Cette actualisation de la gouvernance en un régime ouvre de nombreuses portes sur le plan de la pratique :
  • tout d’abord, on identifie le livrable d’un projet de gouvernance de SI : c’est le régime de gouvernance de SI.
  • ensuite, on est amené à mettre en place des mesures pour gérer le cycle de vie d’un régime.
  • enfin, en plaçant la notion de régime au centre de la gouvernance de SI, on avance que la gouvernance est plus une affaire de relations entre partie prenante qu’une affaire de processus.

------------------------------------------------------------------------------------------------------
[1] Don’t just lead: govern. Implementing effective IT governance, Peter Weill, Richard Woodham, 2002, MIT CISR.
[2] eSourcing Governance Thesaurus, Tru Dô-Khac, séminaire, Mastère Mines HEC Management des Systèmes d’Information et de Technologies MSIT, janvier 2009.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------
Source : Reproduction sous droit d'auteur de "L'IT governance devient l'IT Regime management", Tru Dô-Khac, Bestpractices-Systèmes d'Information, 12 octobre 2010

mardi

Esquisse de trois régimes d'affaires à partir de la trilogie MOA-MOE-MUE

En 2009, l’étude « L’information : prochain défi pour les entreprises » [1] rapporte deux difficultés supplémentaires dans la mise en œuvre du modèle.
  1. La première, sans appel, dénonce une « incompatibilité avec les modes de fonctionnement de projets dits agiles ». En effet, à l’heure des progiciels, des plateformes SOA et de l’open source, la question de propriété (intellectuelle) des développements n’a plus de réponse aussi immédiate et évidente que dans les années 80 et appelle à revoir le principe même d’une affectation tranchée de la maîtrise « de » l’ouvrage.
  2. La seconde est le « déplacement vers la MOE de l’expertise en processus métiers » relevant jusqu’à présent de la MOA.

Ce déplacement produit un déséquilibre organisationnel qui peut être exprimé par le système d’équations dont le premier membre est vidé de sa substance.

processus métiers = MOA = direction métier (DM)
et
application informatique = MOE = direction des systèmes d’information (DSI)

Pour rétablir le système, l’origine probable du modèle MOA-MOE que sont les constructions publiques et l’aménagement du territoire nous suggère une piste avec la notion de maîtrise d’usage.

Parfois utilisée pour les SI [4], la « maîtrise d’usage » peut être considérée tout simplement comme une bonne formule pour représenter les « utilisateurs finals » face à la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre, par exemple dans le modèle MOA-MOE du CIGREF 2003.

En introduisant la variable maîtrise d’usage (désignée ici par MUE) et en se plaçant dans le cadre d’une relation à deux parties, DM et DSI d’autre part, on peut créer un algorithme formel de trois systèmes d’équations caractérisés par la place de la MOA.

(1) DM=MUE + MOA
et
DSI=MOE

(2) DM= MUE
et
DSI=MOE + MOA

(3) DM = MUE
et
DSI = MOE
et
place de la MOA indéterminée.

Cet algorithme fait apparaître trois variances d’une relation client-fournisseur entre la DSI et la DM qui donne lieu à autant de régimes de gouvernance.

--------------------------------------------------------------------------------------
[1] « L’information : prochain défi pour les entreprises », CIGREF, 2009.
[4] « Management des nouvelles technologies et e-transformation". Michel Germain, éd. Economica, 2006

------------------------------------------------------------------------------------
Source : Reproduction sous droit d'auteur de "Mutation du modèle MOA-MOE", Tru Dô-Khac, Bestpractices-Systèmes d'Information, 12 avril 2010.

------------------------------------------------------------------------------------------------------

Commentaires *
Bonjour, Je viens de consulter le blog que je trouve particulièrement intéressant sur la partie MOA/MOE/MUE…Il apporte une bonne compréhension du glissement en cours, et aide à comprendre les enjeux sur la relation contractuelle.Dans le contexte RFF, je pense que cette vision aide à bien comprendre la valeur ajoutée du découpage en 3 régimes (Un slide sur la notion Maitrise d’Usage serait pertinent).

OG.

* la fonction "masquer les commentaires" a été activée pour permettre une sélection des commentaires obligeant à retranscrire manuellement les commentaires sélectionnés.


Limites du régime d'affaires MOA-MOE

En 1998, prenant acte de l’appropriation par les acteurs du SI du modèle MOA-MOE, le CIGREF publiait un premier rapport intitulé « Pour un pilotage efficace du système d’information », puis, en 2003, un second en 2003 [3].

Dans le préambule de ce dernier, le CIGREF indiquait les limites des mises en œuvre du modèle :
  • « un clivage entre maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre,
  • une approche difficilement transposable à l’international,
  • un modèle unique de représentation ».
Subséquemment, il proposait un modèle enrichi par la
  • « distinction entre la maîtrise d’ouvrage et les utilisateurs finals », 
  • l’affectation d’un « rôle d’arbitre », 
  • la « différence entre rôles et acteurs » et les 
  • « processus de coopération entre acteurs ».

Six ans plus tard, l’étude « L’information : prochain défi pour les entreprises » [1] rapporte deux difficultés supplémentaires dans la mise en œuvre du modèle.
  1. La première, sans appel, dénonce une « incompatibilité avec les modes de fonctionnement de projets dits agiles ». En effet, à l’heure des progiciels, des plateformes SOA et de l’opensource, la question de propriété (intellectuelle) des développements n’a plus de réponse aussi immédiate et évidente que dans les années 80 et appelle à revoir le principe même d’une affectation tranchée de la maîtrise « de » l’ouvrage.
  2. La seconde est le « déplacement vers la MOE de l’expertise en processus métiers » relevant jusqu’à présent de la MOA. 
--------------------------------------------------

[1] « L’information : prochain défi pour les entreprises », CIGREF, 2009.
[3] « Parties prenantes du système d’information : pour un nouveau regard sur la maîtrise d’œuvre et la maîtrise d’ouvrage », CIGREF, 2003.
Source : Reproduction sous droit d'auteur de "Mutation du modèle MOA-MOE", Tru Dô-Khac, Bestpractices-Systèmes d'Information, 12 avril 2010

-------------------------------------------------------------
Débat sur Linkedin (accès via Open savoir-faire et open innovation sur réseau social)
Lancée le 23 novembre 2010, 38 commentaires

    Origine du modèle MOA MOE

    Un des principaux reproches que l’on entend émettre sur le modèle MOA/MOE est son caractère non exportable, marqué notamment par la difficulté de trouver une « bonne » traduction en anglais.

    En effet, dès lors que l’on rattache les origines du modèle à un dispositif juridique, en l’occurrence la loi MOP [2] qui est relative à la maîtrise d’ouvrage publique et à ses rapports avec la maîtrise d’œuvre privée applicable aux constructions publiques, on s’aperçoit qu’il est vain de penser pouvoir restituer son essence et sa substance dans une langue étrangère en quelques mots sans en faire une référence explicite. Ainsi, s’il est pratique de traduire maîtrise d’ouvrage par « business owner » dans un CV ou une fiche de poste, on peut s’interroger sur la pertinence de représenter le rôle de maîtrise d’ouvrage par «business owner » dans un manuel méthodologique.

    En vue de conforter ce rattachement déterminant dans la compréhension du modèle, retournons dans les années 80, époque de promulgation la loi MOP (1985) et risquons la narration ci-dessous :

    À cette époque, l’architecture des SI est propriétaire, centralisée (« mainframe ») et comprend simplement deux couches : d’une part, le matériel et son système d’exploitation, et d’autre part, des programmes développés en code Cobol ou Fortran et dont les fonctionnalités aident le plus souvent à automatiser des opérations de paye, de comptabilité et de facturation.

    Pour la couche basse, les entreprises françaises se fournissent chez le duopole formé par la multinationale IBM et le constructeur national Bull. A la livraison du matériel, elles en acquièrent la propriété.
    Pour la couche haute, en cas de développement externe, les entreprises utilisatrices font appel à des sociétés de services et d’ingénierie en informatique (SSII), des entreprises qui fournissent un travail, -l’œuvre-. A la recette des programmes, la propriété (intellectuelle) du résultat de l’œuvre, -la propriété de l’ouvrage-, est naturellement transférée à l’entreprise utilisatrice qui devient le maître « de » l’ouvrage.


    ------------------------------------------------------------------------------------------------------
    [2] Loi n°85-704 du 12 juillet 1985 relative à la maîtrise d'ouvrage publique et à ses rapports avec la maîtrise d'œuvre privée.

    ------------------------------------------------------------------------------------------------------
    Source : Reproduction sous droit d'auteur de "Mutation du modèle MOA-MOE", Tru Dô-Khac, Bestpractices-Systèmes d'Information, 12 avril 2010